UN REFERENDUM SUR LA PRIVATISATION D’ADP ? C’EST POSSIBLE !
Beaucoup se demandent où on en est après le dépôt de la loi référendaire demandant un référendum sur la privatisation d’ADP, voilà des informations sur la campagne qui va démarrer et dont j’ai la charge pour le groupe parlementaire France Insoumise.
Tout d’abord, bonne nouvelle, le gouvernement n’a pas réussi à la faire annuler par le Conseil Constitutionnel. Une manœuvre qu’il a tenté entre deux ponts du mois de mai et pendant la campagne des Européennes. Le conseil constitutionnel a bien confirmé son accord pour valider notre dépôt de loi.
Le formulaire officiel pour pétitionner doit être mis en place sur internet le 15 juin. Avec les représentants des autres parlementaires signataires, nous avons tout d’abord travaillé à faire pression sur le ministère de l’Intérieur afin qu’il respecte les délais, mette en place la méthode de recueil de signatures la plus simple possible et dont le suivi soit possible y compris par nous. M. Castaner avait, dans un premier temps, dégagé toute responsabilité sur le conseil constitutionnel mais a finalement accepté de nous recevoir. Nous serons donc reçus par lui le jeudi 13 juin.
Pour obtenir ensuite le RIP nous aurons neuf mois pour récolter 4,7 millions de signatures. Je suis persuadé que c’est possible tant les réactions spontanées contre cette privatisation ont été importantes. Mais à condition de mettre toutes nos forces dans la bataille à savoir de mobiliser la diversité des opposants à ce projet catastrophique.
Il y aura plusieurs initiatives et campagnes sans nul doute dont celle des syndicats mobilisés contre la privatisation. Mais il me parait essentiel de faire des démonstrations sur le terrain de la coalition transpartisane qui s’est illustrée dans cette loi référendaire. C’est, j’en suis sur, l’une des conditions de la réussite de cette campagne. Voilà en tous cas une occasion, dans l’action, de fédérer le peuple contre une décision oligarchique. Il n’y a bien sur aucune traduction politique à attendre de cette alliance ponctuelle des oppositions mais puisqu’elle existe, utilisons là pour remporter une victoire au nom de l’intérêt général.
C’est pourquoi nous devrions mettre en place dans les jours à venir un cadre national impulsé par les signataires, parlementaires issus des groupes LFI, du PCF, du PS, de LR, de l’UDI. Nous proposons de le baptiser Comité National pour le Référendum (CNR). Il sera capable d’impulser des initiatives communes localement comme nationalement. Ce CNR, dont le seul objectif est d’obtenir le référendum, aurait vocation à rassembler d’autres volontés mobilisatrices associatives, syndicales ou citoyennes. Au nom de LFI, j’ai proposé la création d’une plateforme internet qui permettrait de recenser et faire connaitre les initiatives, d’impulser des comités locaux, de favoriser le vote de motions de mairies se déclarant « pour le référendum », de signer l’appel, de mettre à disposition affiche et tracts communs. J’espère que nous pourrons conclure tout cela cette semaine. Déjà une première initiative commune, proposée par mon collègue de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu, devrait nous réunir lors d’un meeting à la bourse du travail de Saint-Denis le 19 juin.
Je vous tiendrais au courant de l’avancée de ces démarches dès que possible. On peut, on doit y arriver.
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