Le squat du 111 rue du Docteur Bauer à Saint-Ouen était un modèle du genre.

D’un côté un entrepôt vide, de l’autre des familles sud-américaines, surtout colombiennes, sans logement.

La plupart travaillant dans le bâtiment, elles ont aménagé parfaitement cet espace inoccupé, installant une sorte de phalanstère très bien organisé. Là-dessus le maire demande l’évacuation et obtient gain de cause. La raison ? La construction d’une école. Rien à dire évidemment sauf que les informations évoquaient dans un premier temps qu’il n’y aurait pas de travaux avant 2022.

Les familles, elles, ont juste demandé un sursis jusqu’au début des travaux. La demande semble raisonnable puisqu’elles ne font rien de mal à personne et au contraire finalement sécurisé ce lieu. A quoi sert de mettre des gens de plus à la rue, dont des enfants en bas âge, alors qu’il y en a déjà tant dans le 93 ? Ce sont ces arguments que j ai défendu auprès du préfet pour obtenir ce sursis.

J’ai cru un temps être écouté mais ce dernier, Monsieur Le Préfet, m’a finalement annoncé l’évacuation en raison d’anciennes cuves d’hydrocarbures (les occupants avaient pourtant vu les pompiers sans que ce danger n’ait été évoqué, tout juste avait-il été demandé aux habitants d’installer extincteurs et alarmes incendie réglementaires ce qu’ils avaient fait rapidement) et de travaux pour l’école débutant en 2020.

J’espère que cette date est réelle et que ces locaux ne vont pas rester inoccupés des années pendant que des familles seront à la rue. Car il y a bien eu évacuation ce mardi 30 juillet sans évidemment de solution de relogement. Maintenant que cette décision hâtive a été prise que proposent la mairie et l’Etat ? Les familles, avec le DAL de la ville, occupent désormais le parvis devant la Mairie de Saint-Ouen.